Les lubies d'Eveine

Comme j’avais 4h à perdre, après avoir passé la lasure sur ma rambarde, soigné les plantes, et plié le linge, j’ai attaqué la broderie du col de ma cotte. Un truc tout simple, et j’y ai passé 4h !! J’ai utilisé le point d’épine en chainette et j’ai passé un fil vert pour rehausser un peu le dessin.

J’aurais pu me lancer dans une super broderie pour le col, comme celle-ci par exemple :

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ou chez les créations d’Anne-So et Manu ou encore celle-ci. Mais vu mon niveau, je suis restée humble, tout comme mon statut et je me suis contentée d’un point un peu original… Si je refais une cotte, je me lancerais peut-être dans une broderie plus élaborée.

J’ai terminé le galon à coudre sur les poignets de ma cotte. Mais prise d’un doute j’ai fait quelques recherches et constaté que ça ne va pas être possible.

Ce n’est pas en accord avec mon statut. A la place, je peux faire une broderie. Sur les enluminures, on voit un simple trait. Mais c’est une enluminure, c’est petit, l’enlumineur n’a peut-être pas les moyens de faire un truc plus élaboré, surtout pour un personnage de bas statut. Et puis si on ne se basse que sur ce qu’on peut trouver, je trouve que c’est très réducteur. Les femmes n’ont pas le droit d’avoir de capuce à leur cape par exemple, elle ne porte pas de braies, etc. Bref qu’est ce qu’on en sait ? Après tout, une femme pouvait très bien porter ce qu’elle voulait sous sa robe ça ne se voyait pas. Et une capuche à sa cape, pourquoi pas ? Peut-être que les enlumineurs représentaient les femmes avec des capes sans capuche pour qu’on puisse les identifier vu que tous les visages se ressemblent et que la coiffe est le seul moyen d’identification, un genre de convention. Et vous croyez vraiment que lorsqu’il faisait froid les femmes du peuples allaient tête nue ou avec un simple voile, sous la pluie et la neige ? Non, mais, elles n’étaient pas plus stupides que maintenant (quoi que j’ai quelque réserve sur l’intelligence de mes contemporaines après en avoir vu en talons aiguilles dans la neige, voir sur un glacier à Gavarnie). Elles utilisaient certainement tous les moyens à leur disposition pour se préserver du froid et de la pluie. Je doute que par mauvais temps elles soient restées à la maison. S’il fallait travailler pour pouvoir subsister, elles n’avaient pas trop le choix.

Bible maciejowski 1250

Donc, j’ai pris quelques libertés avec les intégristes de la reconstitution J’y reviendrais

Pour l’instant, j’ai donc broder les poignets de ma cotte au point d’épi de blé :

Ca n’a pas l’air très droit sur la photo, mais j’ai suivi la couture et fait des marques pour avoir des points à peut-près réguliers … Je suis une brodeuse débutante, soyez indulgents